La nouvelle ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, s'est saisie lundi du dossier sensible de la sécurité en Seine-Saint-Denis en tenant dans la soirée une réunion avec tous les acteurs de la sécurité du département, après la divulgation d'un rapport accablant sur les relations police-population.
Ce rapport de l'Institut national des hautes études de sécurité (INHES), qui dépend du ministère de l'Intérieur, finalisé en 2006 et auquel l'AFP a eu accès samedi, dresse un constat accablant des relations entre la police et la population dans le département, évoquant un "climat d'insécurité permanent".
Cette réunion "a permis de faire un bilan de la situation de l'insécurité et de la lutte contre la délinquance en Seine-Saint-Denis". Le ministère de l'Intérieur a notamment cité "l'augmentation des effectifs" avec "350 policiers" supplémentaires et l'affectation d'une quatrième compagnie de CRS en mission permanente de sécurisation".
La "mise en place d'un service départemental de nuit, l'affectation de quatre psychologues et d'un travailleur social dans les commissariats de la Seine-Saint-Denis et quatre permanences de "SOS victimes 93" ont complété le dispositif.
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