Pour son premier meeting du second tour, Nicolas Sarkozy s'est exprimé devant quelque 8.000 personnes réunies à Dijon en présence d'Eric Besson, ancien secrétaire national du PS à l'Economie, qui a démissionné avec fracas fin février à la suite d'un désaccord sur le chiffrage du projet de Ségolène Royal, mais aussi six parlementaires UDF ralliés à sa candidature et le chanteur Enrico Macias.
Vedette de la soirée, Eric Besson a été chaudement applaudi par les militants UMP lorsqu'il est monté sur scène. Légèrement mal à l'aise de s'exprimer devant un auditoire de droite et non devant ses anciens "camarades" socialistes, le député de la Drôme s'est adressé en "républicain orthodoxe" aux "citoyens" de l'UMP.
"Je suis un progressiste, convaincu que pour cette élection, c'est un républicain de droite qui porte le mieux les valeurs auxquelles je crois", a-t-il lancé. Celui qui avait traité le candidat UMP de "néo-conservateur américain à passeport français" a dénoncé "l'entreprise de diabolisation" de Nicolas Sarkozy que les socialistes s'apprêtent selon lui à mener durant cet entre-deux-tours.
Prenant ensuite la parole, M. Sarkozy a remercié l'ancien socialiste, chargé d'incarner le "pôle de gauche" qu'il veut constituer pour sa future majorité présidentielle. "On n'a pas besoin d'être d'accord sur tout pour partager le même idéal", a dit le candidat.
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