Les opposants à la réforme de la convention Unédic, prévoyant des économies drastiques, occupent plusieurs scènes dramatiques. A la veille d’une journée cruciale de négociation, ils ont reçu le soutien de Nuit debout.
Mardi soir, une cinquantaine d'intermittents du spectacle a envahi la Comédie-Française. Depuis dimanche, ils occupent le Théâtre de l'Odéon. Les représentations ont été annulées dans les deux salles parisiennes. Mercredi, des manifestations se déroulaient également dans les théâtres de Strasbourg, Bordeaux, Lille, Montpellier et Caen. Jeudi, la CGT Spectacle et la Coordination des intermittents et précaires ont appelé à une mobilisation devant le Medef à Paris, avant de rejoindre les cortèges qui défileront contre le projet de loi El Khomri.
Au même moment se déroulera dans les locaux du patronat une nouvelle séance de négociation de la convention d'assurance-chômage. Or les intermittents craignent pour leurs droits spécifiques. Lors de la dernière négociation, en 2014, les partenaires sociaux avaient commencé à réformer leur régime. Un régime qui afficherait chaque année environ 1 milliard d'euros de déficit, pour un peu plus de 100.000 allocataires.
Les nouvelles économies que le Medef, appuyé par trois confédérations syndicales (CFDT, CFTC et CGC), leur a demandé de réaliser, dans une lettre de cadrage publiée fin mars. Soit 185 millions d’euros par an d’ici 2018 (dont 80 millions qui pourraient être supportés par l’Etat). Un montant«inacceptable» pour la CGT et la CIP. Mais aussi décrié par les principaux acteurs du secteur, censés décider entre eux (une première dans l’histoire de la négociation de l’assurance chômage) des mesures à prendre pour respecter une telle enveloppe financière.
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