Le président du Sénat, réélu dans les Yvelines, paraît assuré de conserver son poste, imperméable au « dégagisme ». Et promet de faire respecter « l’équilibre des pouvoirs », mais sans « dogmatisme ».
Alors que l’élection d’Emmanuel Macron a entraîné un profond renouvellement politique, lui semble imperméable au « dégagisme » ambiant. Gérard Larcher est quasiment assuré de rester président du Sénat à l’issue des élections sénatoriales, dimanche 24 septembre, lors desquelles la droite a conservé sa majorité dans la seconde Chambre parlementaire. Après avoir achevé son deuxième mandat à la tête du Palais du Luxembourg, le sénateur Les Républicains (LR) des Yvelines s’apprête à rempiler pour un troisième bail de trois ans. Seul candidat déclaré à sa succession, il devrait être réélu sans difficulté lors de l’élection pour la présidence du Sénat, le 2 octobre, et ainsi conserver le « plateau » qu’il détient depuis 2014, après l’avoir déjà occupé de 2008 à 2011.
A 68 ans, le deuxième personnage de l’Etat incarnera donc le seul contre-pouvoir institutionnel pour les trois années à venir. Si certains, avant l’été, l’imaginaient se faire balayer par la « vague Macron » qui avait tout emporté sur son passage à la présidentielle et aux législatives, ce symbole de « l’ancien monde » a su habilement se positionner pour sauver sa tête, en se posant comme le principal défenseur des collectivités territoriales et en plaidant la cause des élus locaux, rendus nerveux par les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement ces dernières semaines (annulation de crédits, baisse du nombre d’emplois aidés…).
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