Lors d'un face à face avec les Français, en "prime time" sur TF1 et RTL, François Hollande a promis, face au ras-le-bol fiscal, qu'il n'y aurait aucun impôt supplémentaire pour "qui que ce soit" à partir de 2015. Sur le front de l'emploi, le grand échec de la première moitié de son quinquennat, il a admis avoir commis une "erreur", promettant dès 2013 l'inversion de la courbe ascendante du chômage, et confirmé qu'il ne se représenterait pas en 2017 s'il ne reculait pas d'ici là. "Si j'ai pu faire des erreurs, je les reconnais", a aussi concédé le président, interpellé sur sa vie privée. Mais "il y a une intimité à respecter", a souligné le chef de l'Etat, refusant la "vulgarité".
"J'ai fait ce que je devais faire", a-t-il assuré, énumérant la réforme territoriale, la transition énergétique, la formation professionnelle ou le marché du travail. "On va faire toutes les réformes pour nous permettre d'être plus forts", a-t-il poursuivi, citant "la loi Macron, le travail du dimanche, les professions réglementées". Il s'est permis une mise au point à l'égard de son Premier ministre Manuel Valls, qui "applique la politique" que le chef de l'Etat a lui-même fixée.
Interpellé par une chômeuse de 60 ans, l'un des quatre Français invités à l'interroger, François Hollande a annoncé le retour d'une allocation ainsi que des contrats aidés pour les chômeurs proches de la retraite. Lors de son second face-à-face et tandis qu'il se félicitait d'avoir "mis le paquet" pour simplifier la vie administrative des entreprises, il a été vivement contredit par une chef d'entreprise. "La machine à complexifier n'est pas arrêtée du tout", a-t-elle lancé. Très critique aussi, un jeune homme originaire des quartiers nord de Marseille et sans emploi malgré une capacité en droit, a asséné : "le modèle universitaire en France est en panne".
François Hollande qui affronte la défiance des Français a battu un nouveau record d'impopularité sous la Ve République, avec seulement 12% d'opinions favorables, fin octobre, selon YouGov. Un autre institut, CSA, le donnait stable à 18%. Sa candidature à un second mandat reste hypothétique. Ce n'est "pas une question que je me pose", a-t-il assuré, enchaînant sans détour: "Vous avez vu l'état de la popularité qui est la mienne !" En attendant et pour relancer l'économie, il s'est dit "favorable" à une candidature de Paris à l'organisation des JO de 2024 et de la France pour l'exposition universelle de 2025.
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