François Hollande a été reçu avec faste par les autorités algériennes, qui célèbrent cette année les 50 ans d'indépendance de l'ancienne colonie française.
Les façades des immeubles ont été repeintes, les artères nettoyées et les arbres taillés, mais le zèle avec lequel les autorités ont donné un coup de jeune à leur capitale amuse et irrite les Algérois, connus pour leur esprit moqueur. "Merci Hollande, votre visite a permis un relooking de la capitale", plaisante, un habitant interrogé aux abords de la place Maurice-Audin.
Des centaines de policiers et militaires sont déployés le long des routes menant à Alger et dans la capitale, où des centaines de drapeaux français et algériens ont été hissés. Mais cet impressionnant déploiement de sécurité, dans un pays qui a été en proie pendant une décennie à la violence de groupes armés, agace certains Algérois excédés par les embarras de circulation provoqués par la visite de François Hollande. "C'est déjà un enfer en temps normal, mais avec cette visite cela devient cauchemardesque", explique un client attablé à la table d'un café du centre d'Alger.
L'acteur Kad Merad participe, en tant qu'invité de Élysée, à cette visite d'Etat. Une invitation justifiée par le fait "qu'il est un trait d’union entre nos deux pays", La délégation française, composée de 70 personnes, comprendra également le réalisateur Djamel Bensalah, la chanteuse kabyle Djurdjura, la chef d’orchestre Zahia Ziouani, le metteur en scène Bernard Murat et l’historien spécialiste de l’Algérie Benjamin Stora.
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