Benoît Hamon est désormais crédité de moins de 10 % d'intentions de vote dans les sondages en vue du premier tour de l'élection présidentielle, tandis que Jean-Luc Mélenchon talonne François Fillon, le candidat du PS a sans doute conscience que ses chances de se qualifier pour le second tour sont minces. Sur le plateau de l'émission On n'est pas couché diffusée ce samedi, l'ancien ministre de l'Éducation nationale a été invité par Laurent Ruquier à se projeter au second tour.
« Je vous souhaite d'être au deuxième tour, mais on reproche à M. Fillon ou d'autres de ne pas dire ce qu'ils feraient au cas où ils ne seraient pas au deuxième tour et que ce soit M. Macron ou vous, par exemple, qui serait face à Marine Le Pen. Par le plus grand des malheurs, vous n'êtes pas au deuxième tour, vous préférez voter François Fillon, Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon face à Marine Le Pen ? »,l'interroge l'animateur. Et le candidat socialiste de lui répondre « franchement » : « Mélenchon. »
« Parce que je considère qu'il y a, sur le fond, des proximités politiques. Sinon, nous n'aurions pas essayé de nous rassembler, c'est la proposition que je lui avais faite », explique ensuite Benoît Hamon. « Et c'est aussi pourquoi je la lui avais faite une deuxième fois. Quand il m'avait dit : Manuel Valls, c'est ce qui pose problème dans ton rassemblement. Manuel Valls est parti, il a soutenu Emmanuel Macron, donc je me suis tourné à nouveau vers Jean-Luc, je lui ai dit : Manuel Valls n'est plus là, pourquoi ne viens-tu pas ? »
Le candidat PS n'a cependant pas hésité à critiquer son rival de La France insoumise pour ses positions sur la Russie ou Bachar el-Assad, dans une émission enregistrée jeudi, avant la frappe américaine en Syrie. Accusé par Yann Moix « d'une forme de double langage » sur Jean-Luc Mélenchon en étant positif à son égard tout en demandant dans le même temps à ses soutiens de le critiquer, le candidat socialiste a reconnu « de vrais désaccords » avec le tribun du Front de gauche sur ces sujets-là.
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