Edouard Philippe a affronté jeudi soir son premier grand test médiatique lors de "L'Emission politique" sur France 2, avec en point d'orgue un duel au final policé avec le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Le débat a alterné passes d'armes assez convenues et échanges plus policés, voire souriants, entre les deux hommes. "On ne peut pas entendre qu'on va donner quatre milliards à des gens qui ont déjà tout", a lancé M. Mélenchon pour dénoncer la réforme de l'impôt sur la fortune, proposant "un impôt universel" que tous les Français paieraient "n'importe où dans le monde".
Quand Edouard Philippe a défendu sa politique pour "réparer" la France, son adversaire de gauche, bien loin de son ton accusatoire habituel, a critiqué les "petits coups de rabot par-ci, par-là", qui vont "tuer le moteur de la consommation" à force de "passer un petit râteau dans chaque poche".
Le Premier ministre a pour sa part reproché au leader de La France insoumise de parler de "coup d'Etat social" sur la réforme du droit du travail ou de ne pas avoir appelé à voter pour Emmanuel Macron, bien qu'il soit "un vrai républicain". "Je suis certain que, parfois, je vous déçois, mais je dois dire que parfois, M. Mélenchon, vous me décevez", a lancé M. Philippe.
Avant cette confrontation d'une vingtaine de minutes, Edouard Philippe avait traversé les diverses séquences de cette émission, qui faisait sa rentrée dans un format légèrement revu. "J'assume", a-t-il martelé sur plusieurs sujets. Disant son "parfait respect pour les gens qui manifestent", notamment contre la réforme du code du travail, il a toutefois dénoncé "les logiques de blocage".
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