Edouard Philippe a fustigé lundi la "petite bande d'imbéciles et d'irresponsables" après les violences urbaines à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), et essuie depuis les critiques de la droite et des policiers l'accusant de minorer des actes "criminels". Les ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, de la Justice, Nicole Belloubet et de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, ont annoncé lundi qu'ils se rendraient sur les lieux mardi matin pour rencontrer policiers et pompiers, en première ligne lors des violences et l'incendie d'une école de cirque.
"Nous déplorons évidemment ces actes imbéciles et violents (...) Je crois qu'en vérité il s'agit d'une petite bande d'imbéciles et d'irresponsables qui pensent que tout casser est une façon de faire avancer les choses", a dénoncé le Premier ministre en marge d'un déplacement en Seine-Saint-Denis. L'émotion était toujours vive lundi à Chanteloup-les-Vignes, ville située à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Paris, où les forces de l'ordre, prises à partie par "une trentaine de jeunes", ont essuyé des jets de projectiles ou des tirs de mortiers d'artifice samedi jusqu'à 23H00.
L'opposition de droite et d'extrême droite a immédiatement accusé Edouard Philippe de "déni" et "banalisation" face à des "actes criminels", a résumé le député LR Eric Ciotti. "Les incendiaires de Chanteloup-les-Vignes ne sont pas des imbéciles et des irresponsables comme le dit Edouard Philippe. Ce sont des criminels qui veulent affaiblir la République", a affirmé le chef de file des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau, dans un tweet.
A l'extrême droite, le vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a estimé que "la solution ne réside pas dans plus de politique de la ville et plus de milliards d'euros, mais dans la sortie de l'angélisme et dans le rétablissement de l'ordre républicain, en regardant les causes en face: l'immigration massive, le communautarisme, le rejet de la France et de ses valeurs, la "culture racaille", et les trafics en tous genres qui alimentent ces quartiers". "C'est plus que des voyous. On est dans l'ordre du crime. Il faut mettre le holà et appeler les choses par leurs nom", a affirmé le maire de Béziers où un collège a été incendié lors de violences urbaines jeudi, exigeant que les auteurs de ces violences soient sévèrement condamnés.
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