Eric Besson, maintenant le ministre de l’Industrie, de l’énergie et de l’économie numérique, a demandé vendredi 3 décembre comment mettre fin à l’hébergement de Wikileaks en France. Le site est en effet partiellement hébergé par le serveur français OVH depuis le jeudi 2 décembre, après que le serveur américain Amazon l’a laissé tomber. Dans sa lettre au Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies, il a demandé à son vice-président de lui indiquer dans les «meilleurs délais possibles quelles actions peuvent être entreprises afin que ce site Internet ne soit plus hébergé en France».
«Cette situation n'est pas acceptable. La France ne peut héberger des sites internet qui violent ainsi le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par le secret diplomatique. Elle ne peut héberger les sites internet qualifiés de criminels et rejetés par d'autres Etats en raison des atteintes qu'ils portent à leurs droits fondamentaux.» écrit-il.
Eric Besson ne peut cependant signifier juridiquement à l’hébergeur que Wikileaks contient des informations illicites dans ce cas précis. Si Wikileaks contenait des appels à la haine raciale par exemple OVH pourrait attendre d’avoir confirmation ou infirmation de la justice avant de prendre sa décision.
Au final, les juges ont décidé que le dossier nécessitait un débat contradictoire, et n'ont donc pas interdit à OVH de louer un serveur à Octopuce, l'hébergeur de Wikileaks.
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