Edouard Balladur a déclaré dimanche: "Les comptes de ma campagne ont été établis, déposés, contrôlés et validés par l'organe compétent à cet effet". Il écarte ainsi la thèse d'un financement politique de sa campagne présidentielle en 1995 par des rétro-commissions dont l'arrêt aurait été la cause de l'attentat de Karachi au Pakistan, en mai 2002.
L'attentat avait coûté la vie à 11 membres de la Direction des constructions navales. Les deux juges d'instruction, Marc Trévidic et Yves Jannier, étudient la possibilité qu'il soit lié à un acte de vengeance suite à un arrêt par la France du versement de commissions concernant un contrat de sous-marins avec le Pakistan décrété par Jacques Chirac après son élection à l'Elysée en 1995. Une décision prise car de supposées "rétro-commissions" auraient financé la campagne d'Edouard Balladur lors de la présidentielle 1995.
Nicolas Sarkozy, l'un des principaux lieutenants d'Edouard Balladur en 1995, a qualifié la semaine passée la thèse des juges d'instruction de "ridicule" et "grotesque" et le parquet de Paris a fait savoir lundi qu'il n'existait pas d'"éléments objectifs" mettant en cause les services secrets pakistanais dans cet attentat.
Edouard Balladur a affirmé qu'il était prêt à se rendre devant un juge, s'il était convoqué. Mais "je ne dirais pas beaucoup plus que ce que je viens de vous dire, je n'en dirais même pas plus" a-t-il ajouté.
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