Aquilino Morelle a remis sa démission, vendredi 18 avril, après sa mise en cause par le site Mediapart, jeudi, pour un conflit d'intérêts présumé. Le chef du pôle communication de l'Elysée est en particulier soupçonné d'avoir travaillé secrètement pour un laboratoire pharmaceutique alors qu'il était en même temps rattaché à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).
Le conseiller politique de François Hollandea finalement publié un communiqué, moins de 24 heures après l'article de Mediapart. "Je veux redire que je n'ai commis aucune faute. Je n'ai jamais été en situation de conflit d'intérêts", affirme vendredi dans son communiqué Aquilino Morelle qui souhaite toutefois "mettre fin à ses fonctions" de conseiller du président pour "être entièrement libre de répondre aux attaques".
Il est soupçonné d'avoir travaillé secrètement pour le laboratoire pharmaceutique danois Lundbeck en 2007, alors qu'il était fonctionnaire de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). Il aurait notamment organisé des rendez-vous entre des représentants du laboratoire Lundbeck et des membres du Ceps, un organisme interministériel chargé de fixer le prix des médicaments et les taux de remboursement.
Aquilino Morelle, souvent présenté comme "fils du peuple", classé plutôt à gauche du PS, a privatisé un salon de l'Elysée pour y faire cirer sa trentaine de paires de chaussures en cuir sur-mesure, en mars 2013. S'ajoutent à ce goût pour les belles chaussures cirées les deux chauffeurs officiels mis à disposition de sa famille, ses secrétaires qui gèrent ses affaires personnelles et des passages au sauna en pleine journée, toujours selon Mediapart. Un comportement qui met l'Elysée en porte-à-faux, alors que le gouvernement vient d'annoncer aux Français qu'ils devraient se serrer encore la ceinture.
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