"Ces digues-là elles sont submergées." En affirmant dimanche porter "les mêmes convictions" que Robert Ménard, proche du Rassemblement national, le numéro 2 des Républicains Guillaume Peltier a causé un véritable tremblement de terre à droite. Pas de quoi surprendre, toutefois, le principal intéressé, invité ce lundi matin de RMC et BFMTV. "Il y en a plein chez Les Républicains qui pensent ça", atteste le maire de Béziers sur notre antenne.
"Vous savez, avec Nadine Morano, quand je parle avec elle, expliquez-moi la différence entre ce qu'elle dit et ce que je dis" illustre notre invité, qui énumère aussi Éric Ciotti et "même" l'ancien président des Républicains Laurent Wauquiez pour appuyer son développement. Pour l'ancien directeur de Reporters sans frontières, "la seule grosse grosse avancée" derrière les propos de Guillaume Peltier se situe sur la forme: "Ils le disent publiquement", salue-t-il.
Pour appuyer son raisonnement, l'élu s'appuie sur son exemple local: "Dans ma ville j'ai présenté des candidats pour les départementales, sur Béziers il y a trois cantons. Ni le Rassemblement national (RN), ni Les Républicains (LR) n'ont présenté de candidats contre moi." "Et ils me l'ont dit: 'On ne fait pas de candidat contre vous parce qu'on est d'accord'", se targue celui qui avait soutenu Marine Le Pen en 2017.
De quoi acter le fameux rapprochement, souhaité par certaines tant redouté par d'autres, entre les héritiers de l'UMP et les descendants du FN ? "Je ne suis pas au Rassemblement national, c'est pas tout à fait Les Républicains et le Rassemblement National", corrige l'ancien journaliste. "Mais c'est une nouvelle digue qui s'effondre." Pour enfoncer le clou, il tient à rendre "hommage" à Guillaume Peltier pour avoir "osé dire ce qu'un bon nombre d'élus des Républicains pensent", soit, avance-t-il, "qu'ils sont plus proches de nous, de moi, qu'ils ne le sont de la République en Marche (LaREM)". Par ailleurs, Robert Ménard confirme qu'il s'est réconcilié avec la présidente du Rassemblement national, après près d'un an de brouille. Il annonce ainsi sur notre antenne soutenir officiellement Marine Le Pen pour la présidentielle de 2022.
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