L’opération de communication est réussie : lundi matin 28 juin, un peu partout en France, des passants ont pu découvrir des affiches « Zemmour président » collées sur les panneaux précédemment réservés à l’affichage électoral. De quoi interpeller médias et opinion, à moins d’un an d’une présidentielle pour laquelle le polémiste de la chaîne CNews affiche un appétit grandissant et au lendemain d’une élection marquée par le recul du Rassemblement national (RN).
Derrière cette initiative, des centaines de jeunes militants d’un collectif informel baptisé « Génération Z », du nom du serveur qui les réunit sur l’application de discussion Discord. « Ce sont 500 militants qui ont collé 10 000 affiches dans 86 départements », explique fièrement Stanislas Rigault, responsable de Génération Z. S’il se définit comme « de droite, mais pas d’extrême droite », ce jeune militant catholique, également fondateur d’un mensuel baptisé L’Etudiant libre, est passé par les bancs de l’Institut de formation politique (IFP), un organisme « libéral-conservateur » inspiré de groupes de réflexion privés républicains américains, qui se donne pour mission de former de jeunes cadres de droite.
Vieux de seulement trois mois, Génération Z réunit en ligne des fans d’Eric Zemmour, excités à l’idée d’une candidature du polémiste, plusieurs fois condamné pour provocation à la haine, à la présidentielle de 2022. « Il y a des profils très variés, des néomilitants qui ne s’étaient jamais intéressés à la politique mais aussi des jeunes issus des Républicains [LR] ou de l’UNI [syndicat étudiant de droite] qui ne se retrouvent pas dans l’offre actuelle », explique M. Rigault.
Génération Z déploie son énergie sur les réseaux sociaux, à coups de « mèmes » (images humoristiques virales) à la gloire de son champion, mais organise également des « Zapéros », où les militants se retrouvent pour regarder ensemble « Face à l’info », le rendez-vous quotidien d’Eric Zemmour sur la chaîne CNews.
|