Trois personnes ont été tuées dans une attaque au couteau contre une église, jeudi à Nice, dont l'auteur a été interpellé, suscitant un choc en France à la veille d'un reconfinement pour lutter contre le Covid-19. Cet attentat intervient moins de deux semaines après la décapitation d'un enseignant de collège, Samuel Paty, par un assaillant islamiste qui lui reprochait d'avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet.
L'agresseur a été blessé lors de l'intervention de la police et transporté à l'hôpital. Selon le maire de Nice Christian Estrosi, il "n'a cessé de répéter en boucle devant nous "Allah Akbar" alors qu’il était médicalisé sur place". Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour "assassinats et tentatives d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Les faits se sont déroulés à proximité d'une des artères les plus animées de la ville où de nombreux passants étaient venus faire de dernières courses avant le confinement. Une dame est venue directement de l'église et nous a dit "courez courez, il a quelqu'un qui a planté quelqu'un, il va y avoir des coups de feu, il y a des morts", a raconté à l'AFP Daniel Conilh, 32 ans, serveur au Grand café de Lyon, situé à cinquante mètres de la basilique Notre-Dame de l'Assomption.
Aucun office n’était célébré au moment de l’attaque mais les portes de cette grande église située sur une artère très passante, ouvrent généralement vers 8h00. "A toute heure des personnes entrent et prient", a indiqué à l'AFP le chanoine Philippe Asso. Il a confirmé que parmi les victimes, figure le sacristain de la basilique, un laïc âgé d’environ 45 ans.
De nombreux policiers et pompiers se sont déployés très vite dans la zone, a constaté un correspondant de l'AFP présent juste à l'extérieur du périmètre de sécurité, à quelques dizaines de mètres de l'église. Il a pu voir les pompiers emporter un corps sur un brancard dans une ambulance. "La situation est sous contrôle il ne faut pas paniquer", a indiqué la police sur place. "Les détonations que vous entendez sont provoqués par le Raid, des services de déminage", a ajouté Florence Gavello, porte-parole de la police. A l'intérieur du périmètre, les forces sépciales du raid étaient déployées en nombre a pu constater un correspondant de l'AFP.
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