Jean-Luc Mélenchon, ainsi que cinq de ses proches, dont les députés Alexis Corbière et Manuel Bompard, ont comparu ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour "actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire, rébellion et provocation". Le procès, qui se poursuit ce vendredi, fait suite aux accrochages qui ont eu lieu au moment des perquisitions au domicile du chef de file de la France insoumise (LFI) et au siège du parti, en octobre 2018, menées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris.
Cette première journée a été marquée par une passe d'armes entre le chef de file des Insoumis et l'avocat Eric Dupond-Moretti, mais aussi par un moment plus léger, avec des images de la perquisition par la police du siège de LFI diffusées sans son.
Ce premier jour de procès a été l'occasion d'assister à un duel, attendu, entre Jean-Luc Mélenchon et Eric Dupond-Moretti, qui défend les policiers. En début d'après-midi, lorsque l'avocat a interrogé le député élu dans les Bouches-du-Rhône, ce dernier s'est contenté de lui réponde à plusieurs reprises "je ne sais pas", avant de lui lancer:
"Bon, monsieur Moretti, allez droit au but plutôt que de me faire cracher mot par mot avec des petites questions. Soyez offensif au lieu de me chatouiller, allez là, du nerf!" Un ping-pong verbal qui a duré un peu plus d'une heure et s'est terminé par des voix qui se sont haussées. Le président a même dû suspendre la séance au moment où Eric Dupond-Moretti s'est mis à hurler, pensant qu'on l'avait accusé de complot. Le chef des file des Insoumis est apparu fatigué à l'issue de cette première journée de procès, à 23 heures, indiquant que "tout sort abîmé d'une pantalonnade pareil".
|