Le président américain, Donald Trump, et le leader nord-coréen, Kim Jong-Un, qui doivent se retrouver dans la nuit de lundi à mardi à Singapour pour une rencontre historique, ont quelques points communs. Quoi de commun entre le plus vieux président des États-Unis, ancien magnat de l’immobilier, et le jeune dirigeant de l’une des dernières dictatures au monde ? En apparence, pas grand-chose. Comparaison ne vaut évidemment pas raison… Et pourtant… Donald Trump et Kim Jong-Un, qui doivent se rencontrer dans la nuit de lundi à mardi, affichent certains traits de caractère communs.
D’abord, un goût pour l’autorité et la quête d’un statut de leader. « Trump veut se placer au-dessus des autres, tandis que Kim a besoin d’être reconnu au plus haut niveau », indique Nicole Bacharan, politologue, spécialiste des États-Unis.Alors quoi de mieux pour cela qu’une rencontre en tête à tête entre ces deux Narcisse : Trump se prive de ses alliés occidentaux, comme il l’a fait au G7 tandis que Kim rencontre un président américain, une première historique pour un dirigeant de la Corée du Nord. D’autant que l’enjeu est important : la dénucléarisation de la péninsule coréenne, source de tensions extrêmes ces derniers mois. Pour espérer un accord, Trump et Kim devront dépasser leurs egos, alors qu’ils se traitaient de « petit gros » et de « gâteux américain malade mental » il y a quelques mois encore.
Les deux leaders partagent, en outre, une appétence pour s’entourer de leurs proches. Le président américain a nommé sa fille Ivanka et son gendre Jared Kushner à ses côtés, Kim Jong-Un, lui, a fait de sa sœur, Kim Yo Jong, sa plus proche conseillère. Cette dernière était même l’émissaire nord-coréenne aux JO de Pyeongchang en Corée du Sud en février dernier. Ivanka Trump représentait, elle, les États-Unis à Jérusalem le 14 mai dernier à l’occasion du transfert de l’ambassade américaine. « Ça ressemble à un fonctionnement mafieux basé sur le clan et la famille, et qui place au-dessus de tout la loyauté », analyse Nicole Bacharan.
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