"Oui, on doit aller jusqu'au bout", a ainsi déclaré le président de la République en parlant publiquement pour la première fois de la réforme de la SNCF qui a déclenché une longue grève des cheminots.
Sur tous les dossiers sensibles, Emmanuel Macron a justifié et défendu les décisions prises par le gouvernement, de la hausse de la CSG qui mécontente les retraités à la limitation de la vitesse à 80 km/h, très impopulaire chez les automobilistes.
"Il y a des inquiétudes. Elles sont légitimes et je les entends", a-t-il assuré à Jean-Pierre Pernaut, qui l'a interrogé durant 1h10 pendant un JT de 13H00 délocalisé dans une école de Berd'huis, petit village de l'Orne. Mais "je vous demande de me faire confiance", a-t-il ajouté, en mettant en avant ses trois priorités: "libérer, protéger et unir".
"Je ne vais pas trop vite dans mes réformes. C'est le monde qui va à toute allure. La France doit s'adapter à ce monde en mouvement", a souligné Emmanuel Macron, en rejetant l'étiquette de "président des riches" que lui accolent ses opposants de droite comme de gauche.
Cet entretien au format inédit était le premier volet d'une offensive médiatique destinée à marquer la fin de la première année du quinquennat. Il sera suivi d'une seconde interview dimanche soir de deux heures avec Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, sur BFMTV, RMC et le site Mediapart.
Le choix du JT de TF1 n'était pas un hasard car ce rendez-vous quotidien suivi par 5,3 millions de téléspectateurs en moyenne est le plus regardé par les retraités, les employés et les habitants des campagnes. Autant de catégories auprès desquelles Emmanuel Macron a récemment décroché dans les sondages.
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