Au troisième jour des expulsions dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, la confrontation se poursuit entre gendarmes mobiles et zadistes retranchés derrière des barricades.
Les heurts ont repris mercredi peu avant 7 heures non loin de la D281, où se cristallisaient les tensions depuis l’abandon du projet d’aéroport.
Les gendarmes épaulés d’un hélicoptère et d’un drone ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes et à effet de souffle aux divers projectiles (pierres, mottes de terre, bouteilles) lancés par quelque 70 zadistes massés derrière des barricades de fortune sur la route des « Fosses noires ». Les opposants ont mis le feu à l’une des quatre barricades puis à une carcasse de voiture et à des caravanes pour freiner la progression des gendarmes.
Les heurts se sont ensuite déplacés dans un champ voisin, où un face-à-face opposait toujours à la mi-journée 150 zadistes armés de boucliers artisanaux et de raquettes pour renvoyer les grenades aux forces de l’ordre. C’est dans ce petit carré de bocage partiellement boisé, qui jouxte la D281, que se concentrent les affrontements depuis lundi.
En détruisant les lieux de vie installés autour de la D281, les gendarmes ont détruit au passage des projets agricoles collectifs. D’où la colère de l’Acipa, principale association d’opposants à l’ex-projet d’aéroport, et un sentiment de trahison exprimé mardi par des zadistes qui estiment avoir joué le jeu avec la préfecture et avoir été floués.
L’importance de l’opération a amené les opposants à appeler à la mobilisation. « Si ce soir la préfecture ne retire pas ses troupes, c’est la mobilisation générale », avait lancé mardi Julien Durand, porte-parole de l’Acipa.
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