En pleine offensive de séduction des Occidentaux, le puissant prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, est arrivé dimanche pour une visite de trois jours en France, afin de vanter ses réformes et resserrer les liens avec Paris après des tensions liées aux crises régionales.
MBS est en pleine offensive de séduction des occidentaux pour projeter une image un peu plus libérale du royaume conservateur au pouvoir autoritaire. Il a déjà visité le Royaume-Uni et vient de passer trois semaines aux Etats-Unis, où le prince a courtisé les chefs d’entreprises et signé une multitude d’accords pour favoriser les investissements dans son pays qu’il veut préparer à l’après-pétrole.
En France, il doit rencontrer Emmanuel Macron mardi pour resserrer les liens d’une relation compliquée entre les deux pays, et alors que l’Arabie saoudite est largement impliquée dans les nombreuses crises qui secouent le Proche-Orient. A Paris, aucun contrat « mirobolant » n’est attendu. Le président Emmanuel Macron souhaite avant tout établir, selon l’Elysée, une « nouvelle coopération » avec le royaume pétrolier, qui devrait entrer dans une nouvelle phase sociale et économique avec l’arrivée au pouvoir de MBS.
« Il s’agit de forger un nouveau partenariat avec la France, et pas seulement de courir après des contrats », a confirmé une source proche de la délégation saoudienne. Pour Denis Bauchard, expert du Moyen-Orient à l’Institut français des relations internationales (Ifri), « les relations bilatérales ne sont pas bonnes et MBS a eu beaucoup de mal à se laisser convaincre de venir en France ». « MBS est fasciné par les Américains », alors qu’il éprouve « une certaine condescendance vis-à-vis de la France », ajoute-t-il.
|