Vendredi prochain, le général de Villiers sera reçu par Emmanuel Macron. L'occasion pour les deux hommes de s'expliquer directement sur la polémique actuelle qui secoue la tête du pays. Le chef d'état-major des armées avait été sèchement recadré après ses réserves sur les économies demandées à la Défense. Des propos pourtant tenus à huis clos devant la représentation nationale.
« Si quelque chose oppose le chef d'état-major des armées au président de la République, le chef d'état-major des armées change », a confié Emmanuel Macron. S'il comprend la réaction du général de Villiers, il se dit outré par l'écart de langage du chef d'état-major qui ne voulait pas être « baisé » par Bercy, écrit le JDD.
Le chef de l'État s'insurge contre les lobbies de l'industrie militaire. « Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis », ajoute-t-il. « Moi, j'ai des soldats sur des théâtres d'opérations, des gens qui attendent beaucoup, je les respecte, je leur dois la protection : l'intérêt des armées doit primer les intérêts industriels », rapporte ensuite le Journal du dimanche citant Emmanuel Macron. Au quotidien, le président rappelle qu'il a reconduit le général de Villiers, 61 ans, dans ses fonctions le 1er juillet dernier pour une année entière. « Il a donc toute ma confiance » à condition de « savoir quelle est la chaîne hiérarchique et comment elle fonctionne, dans la République comme dans l'armée ».
Si le maintien du chef d'état-major des armées dans ses fonctions avait été confirmé, la question de la démission s'est tout de même posée. Une interrogation vite balayée par le Premier ministre. Édouard Philippe avait assuré, vendredi 14 juillet, que le militaire pouvait, « bien entendu », rester en fonction.
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