Emmanuel Macron s’adressera donc au Parlement réuni en Congrès à Versailles, lundi à 15h00, à la veille de la déclaration de politique générale du Premier ministre Edouard Philippe. Et cette initiative à l’américaine n’est pas du goût de tous les élus.
« Macron réunit le Congrès pour rien. Juste pour sa communication personnelle et singer le président américain. Les Français méritent mieux », s’insurge Florian Philippot pour le front national. Nous irons donc au château écouter le grand Prince jupitérien. Toute une conception du renouvellement ! », ironise le député Adrien Quattennes (France Insoumise). Nadine Morano, elle, accuse le chef de l’Etat d’être « en marche vers la dictature ».
Certains ont déjà annoncé qu’ils boycottaient le Congrès, comme le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, député du groupe « Les constructifs : Républicains, UDI, indépendants », qui le juge « inutile ». « Laissons le président présider, le gouvernement gouverner. Parler avant son gouvernement, c’est l’affaiblir. C’est la première erreur d’Emmanuel Macron », a estimé Lagarde sur Cnews, mercredi soir.
Ce sera la troisième fois qu’un chef de l’Etat s’exprime devant le Congrès depuis la révision constitutionnelle de 2008 qui a autorisé cette forme d’intervention, jusqu’alors proscrite. Nicolas Sarkozy s’était exprimé en juin 2009 puis François Hollande juste après les attentats de Paris, le 16 novembre 2015.
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