Comme un symbole, la pluie a une nouvelle fois accompagné le président. Cette fois jusqu'à l'intérieur même du palais présidentiel, où le chef de l'Etat donnait ce jeudi sa quatrième conférence de presse. Une fuite d'eau dans le plafond de la salle des fêtes a en effet obligé les techniciens à intervenir quelques minutes avant sa prise de parole.
«Le monde affronte des crises qui se conjuguent, se renforcent les unes les autres. L'Europe se retrouve devant des choix cruciaux. Et la France s'interroge dans un climat de défiance lourd sur son avenir», a insisté, d'une voix grave, le président de la République. «Mon premier devoir, c'est d'assurer la sécurité de la France». «Le monde est menacé gravement, par un terrorisme qui n’a jamais eu autant de moyens financiers et humains. C’est en Irak et en Syrie que le danger est le plus grand». Endossant les habits de chef de guerre qu’il a plusieurs fois empruntés depuis le début de son mandat, François Hollande a annoncé que la France allait accorder «un soutien aérien» en Irak pour combattre l’Etat islamique.
Concernant sa chute dans les sondages, le président de la République a fait le dos rond. «Il n’est écrit dans la Constitution nulle part que ce serait un sondage qui ferait que le pouvoir pourrait être exercé ou pas», ajoutant que dans un tel cas de figure, nous ne serions «plus dans la démocratie mais dans l'opinion».
Il a encore usé de l'anaphore, cette technique d'éloquence basée sur la répétition,pour défendre son bilan. «Pas facile de supprimer la détaxation des heures supplémentaires», «pas facile d'aller demander des impôts supplémentaires», «pas facile de faire des réformes du marché du travail»...
Très à l’aise face aux journalistes, François Hollande n'a pas pu s'empêcher quelques traits d'esprit. «La presse est indépendante, nous le voyons tous les jours... en tout cas moi», déclenchant les rires de son auditoire.
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