Samia Ghali et Patrick Mennucci, derrière lequel la ministre Marie-Arlette Carlotti fait désormais "bloc", s'affronteront dimanche dans la primaire du PS à Marseille, promettant un entre-deux tours explosif sur fond d'accusations de clientélisme. Au lendemain d'un scrutin sous tension, émaillé de mille rumeurs, d'incidents et de critiques à son encontre, Samia Ghali a contre-attaqué en s'en prenant à la ministre déléguée aux handicapés éliminée au 1er tour. "Si j'étais à sa place, peut-être que je rendrais mon poste de ministre", a lancé la sénatrice des quartiers Nord, en tête dimanche avec 25,25% des voix. Des propos "absurdes" pour Patrick Mennucci, 58 ans, qui s'est affiché dès lundi après-midi aux côtés de sa nouvelle alliée, Marie-Arlette Carlotti, prompte à lui apporter son soutien dimanche. Elle "est ministre, il n'appartient certainement pas à Samia Ghali de décider si elle doit le rester ou pas", a-t-il réagi. Hostile depuis le début à ces primaires, la candidate a souffert de son "manque d'implantation locale" et "n'a pas fait campagne", notait un cadre du PS, la jugeant "fragilisée par cet échec". Selon le député Jean-Christophe Cambadélis, "elle a joué le 2e tour face à Jean-Claude Gaudin alors qu'il fallait se concentrer sur le premier". |