Barack Obama a reçu François Hollande pour la première fois dans le bureau Ovale. Une quinzaine de journalistes avaient été admis pour assister à la fin de l'entretien. Les présidents étaient assis sur des fauteuils, sous le portrait de George Washington. Barack Obama a fait allusion à un voyage américain de François Hollande étudiant en 1974 consacré à l'étude des fast-foods. "Les cheeseburgers se marient très bien avec les frites." (en anglais, frites se dit "french fries") a-t-il déclaré.
Obama avait fait des efforts pour montrer sa sollicitude à l'égard du Français. D'abord en lui accordant un long entretien : soixante-dix minutes, dont vingt en tête-à-tête sans collaborateurs, ce qui est beaucoup quand on sait qu'une rencontre bilatérale dans le bureau Ovale dure généralement une demi-heure.
Ensuite, en soignant la mise en scène : à l'issue de la rencontre, c'est à pied que François Hollande a arpenté les quelques dizaines de mètres séparant la Maison Blanche de Blair House, la résidence des hôtes de marque, où lui était offert un déjeuner.
Barack Obama ne cherche-t-il pas à se rattraper après avoir affiché son soutien à Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle ? "La Maison Blanche reconnaît l'importance du président de la France et des problèmes mondiaux qui sont devant nous", rectifie un officiel américain. De son côté, François Hollande a indiqué qu'il comprenait que les chefs d'Etat parlent plutôt aux chefs d'Etat qu'aux candidats.
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