Le député-maire d'Évry Manuel Valls annonce dans un entretien à paraître mercredi dans le quotidien Libération sa candidature à la primaire qui désignera le candidat du Parti socialiste à la présidentielle de 2012. Il a également dévoilé ses intentions mardi soir sur TF1.
Il inscrit clairement son action dans les pas de Dominique Strauss-Kahn, inculpé de crimes sexuels à New York et désormais hors-course pour 2012. «Pour beaucoup d'entre nous, explique-t-il à Libération , Dominique Strauss-Kahn incarnait une équation unique par son expérience économique de niveau international et sa connaissance de la globalisation. Il répondait à l'attente des Français et pouvait rassembler au-delà même des rangs de la gauche. (...) Chacun reconnaîtra qu'aujourd'hui, personne n'est en capacité de représenter à lui tout seul l'équation politique incarnée par DSK». «Fidèle aux convictions que je défends depuis deux ans, j'ai pourtant décidé de reprendre ma marche en avant et d'être candidat aux primaires», lance-t-il.
Avant l'arrestation de DSK le 14 mai à New York, Valls répétait depuis plusieurs mois qu'il renoncerait à concourir si le directeur général du Fonds monétaire international se présentait.
Candidat du «Tout est possible» Valls, qui dès 2009 avait annoncé sa probable candidature, entend «incarner un nouveau leadership et l'énergie du changement». «Je suis convaincu que je suis capable de mobiliser de nombreux concitoyens en leur parlant de recherche, d'innovation, de culture, en leur disant que la sécurité est une priorité», a-t-il déclaré mardi soir sur TF1. «C'est autour de ces débats que je mènerai campagne, pas pour témoigner, mais pour gagner», a-t-il assuré.
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