Reçus mardi par le président de la République, les huit principaux leaders syndicaux et patronaux ont salué le changement de ton du président de la République, et espèrent pouvoir peser davantage. Mais restent vigilants, alors que la rentrée sociale s'annonce bien chargée.
Philippe Martinez, de la CGT, a reconnu, sous forme de pique, cette inflexion, assurant que le président de la République avait «convenu que l’année dernière avait été à son rythme à lui et sans écouter beaucoup». Pour Philippe Louis, de la CFTC, le chef de l’Etat est «tout à fait disposé» à redonner leur place aux partenaires sociaux. Une «volonté» de travailler main dans la main, aussi soulignée par Laurent Berger, de la CFDT, et Pascal Pavageau, de FO. «On a senti qu’il y avait une volonté de revenir – selon les termes du président de la République – à une République contractuelle, et à une forme de dialogue entre organisations syndicales et patronales et l’Etat», note le cédétiste.
«J’ai senti un Président dans une nouvelle phase, en tout cas, sur la méthode. On repart vers une démarche normale de la démocratie sociale», explique le numéro un de FO. Preuve, selon lui, que le conclave des partenaires sociaux, la semaine dernière, n’a pas été inutile. Pour retrouver leur place et redonner du corps à la démocratie sociale, les partenaires sociaux, qui se sentent délaissés depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, s’étaient rencontrés pour plancher, ensemble, sur un agenda social indépendant pour la rentrée.
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