Manuel Valls a redit samedi l'opposition de la France à l'instauration de "quotas de migrants" au niveau européen, tout en plaidant pour une répartition "plus équitable" des réfugiés dans l'UE, à l'occasion d'une visite à la frontière franco-italienne.
"Je suis contre l'instauration de quotas de migrants; ceci n'a jamais correspondu aux propositions françaises", a déclaré le premier ministre en gare de Menton, aux côtés du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et des députés UMP Eric Ciotti et Christian Estrosi.
"En revanche, l'Europe doit avoir une politique de l'asile et la France a entrepris de réformer la sienne pour la rendre plus efficace", a poursuivi le Premier ministre: "L'asile est un droit, attribué selon des critères internationaux appliqués par tous les pays de l'Union européenne. C'est aussi pour cette raison que le nombre de ses bénéficiaires ne peut faire l'objet de quotas : on est demandeur d'asile ou on ne l'est pas".
"Ce que la France dit, c'est que les réfugiés doivent être répartis entre les Etats membres de façon plus équitable. Cela suppose de tenir compte des efforts déjà consentis par chacun. Aujourd'hui, la France, l'Italie, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède accueillent 75% des réfugiés, des demandeurs d'asile en Europe", a déclaré Manuel Valls.
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