Le chef de l'Etat a présenté mercredi ses voeux à l'éducation et à la culture. Il a annoncé la réouverture du chantier de la formation des enseignants, notamment sous son aspect très controversé de la pratique pédagogique. Il a aussi défendu une nouvelle fois les réductions d'effectifs dans l'éducation nationale, source de mécontentement des syndicats.
"Dans la société française nous devons réfléchir autrement qu'en quantité, mais en qualité", depuis le début des années 1990, "il y a 600.000 enfants de moins et il y a 45.000 enseignants de plus" a-t-il affirmé. "La réponse ne peut pas être celle uniquement du nombre des effectifs, la réponse c'est celle de la qualité de formation et de la qualité de rémunération", a-t-il ajouté.
S'agissant de la formation des enseignants, il a estimé qu'il fallait remettre "sur le chantier les éléments de formation". "Passer des IUFM (Instituts universitaires de formation des maître) à l'université, passer d'un niveau licence à un niveau master ne suffit pas, il y a notamment toute la question de la formation pratique. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur d'améliorer en permanence notre système", a-t-il dit.
La suppression des IUFM dans le cadre de la "mastérisation" des enseignants a eu pour conséquence l'arrivée à la dernière rentrée d'une promotion de professeurs dépourvu de toute notion de pratique pédagogique, les formations spécifiques n'ayant pas été mises en place à temps. |