Nicolas Sarkozy s'est rendu à Tremblay-en-France, où il a inspecté les dépôts des bus vandalisés fin mars. Il a promis à nouveau une «fermeté absolue» contre les trafics et l'insécurité. «La République ne reculera pas d'un millimètre», a-t-il prévenu. «Les violences dans les transports et les établissements scolaires en Seine-Saint-Denis, ça doit cesser».
Il a affiché la même détermination quelques minutes plus tard à la préfecture de Bobigny. «Aucune commune, aucun quartier, aucun hall d'immeuble de Seine-Saint-Denis n'échappera à l'autorité de la loi», a répété le chef de l'Etat. «Je tiens à ce que les forces de police interviennent sans restriction, aussi souvent que nécessaire et marquent leur autorité dans les halls d'immeuble des cités touchées par la délinquance», a-t-il mis en garde.
Sur le front de l'absentéisme scolaire, Nicolas Sarkozy a annoncé le dépôt, la semaine prochaine, d'une proposition de loi pour donner un «caractère systématique» à la suspension des allocations familiales». A la rentrée, des établissements spécialisés, sous la forme d'«internats», seront créés pour accueillir les élèves de moins de 16 ans «qui rendent la vie impossible» au sein de leur établissement. Si les parents refusent de scolariser leurs enfants, la justice pourrait avoir son mot à dire.
Nicolas Sarkozy a placé sa semaine sous le signe de la sécurité avec encore deux rendez-vous programmés. Mercredi, il recevra les représentants des syndicats de police et vendredi, il rencontrera les responsables de la gendarmerie. Depuis la défaite de sa majorité aux régionales, Nicolas Sarkozy retourne à son thème de prédilection de la lutte contre la délinquance pour faire revenir dans son giron une partie de l'électorat traditionnel de la droite, qui l'a délaissé pour le FN.
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