Jacques Chirac a annoncé dimanche soir qu'il ne se représentait pas à la présidence après douze ans de pouvoir, lors d'une allocution solennelle radio-télévisée. Il a indiqué qu'il s'exprimerait plus tard sur ses "choix personnels" pour les prochaines échéances électorales, s'abstenant d'apporter son soutien à Nicolas Sarkozy.
Il a adressé une série de six "messages" aux Français sur les valeurs démocratiques, le rôle et les responsabilités de la France, l'Europe et l'écologie. Il a situé le rejet de l'extrémisme, du racisme et de l'antisémitisme à la première place de cette partie de son discours. "Deuxième message", a-t-il poursuivi, "vous devez toujours croire en vous et en la France. Nous ne devons pas craindre les évolutions du monde".
"Troisième message" du chef de l'Etat, l'Europe: "Il est vital de poursuivre la construction européenne". Le "quatrième message" s'appliquait aux "responsabilités particulières" de la France. "Ainsi, face au risque d'un choc des civilisations, face à la montée des extrémismes notamment religieux, la France doit défendre la tolérance, le dialogue et le respect entre les hommes et entre les cultures. L'enjeu c'est la paix, c'est la sécurité du monde".
Il a jugé "immoral et dangereux de laisser, sous l'effet d'un libéralisme sans frein", se creuser le fossé entre une partie du monde de plus en plus riche et des milliards d'hommes, de femmes et d'enfants abandonnés à la misère et au désespoir". Il a enfin appelé les Français à prendre leur part de "la révolution écologique qui s'engage", afin de "concevoir un nouveau mode de relation avec la nature et inventer une autre croissance".
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