Ségolène Royal a présenté à Villepinte un "pacte présidentielle" en 100 mesures devant un public en liesse de 20.000 militants selon les organisateurs. Après "Le progrès pour tous et le respect pour chacun", elle est désormais dotée d'un nouveau slogan de campagne: "Plus juste, la France sera plus forte".
Fidèle à sa "démocratie participative", Ségolène Royal, jupe et veste rouges, est sortie plusieurs fois d'un texte écrit pour improviser, jouant du dialogue avec la salle et se faisant l'interprète de "la colère" des Français, un mot revenu souvent dans sa bouche. Elle a même fait chavirer le public lorsqu'elle a évoqué le sort des jeunes des banlieues. "Je veux, en tant que mère, pour tous les enfants qui naissent et grandissent en France, ce que j'ai voulu pour mes propres enfants", a-t-elle lancé, au bord des larmes.
Son "pacte présidentiel" qui, avec cent mesures, fait écho aux 110 propositions de François Mitterrand, promet une série de mesures sociales "le plus tôt possible", dont une hausse du Smic à 1.500 euros (1.250 aujourd'hui) ou l'augmentation de 5% des "petites retraites".
En matière de logement elle entend surtaxer les logements vides. Elle n'a rien concédé de ses positions iconoclastes: encadrement militaire des jeunes délinquants, révision de la carte scolaire, jurys citoyens. Accablant la droite et son bilan, elle a décrit, le poing serré, "des vies brisées, des familles humiliées, des destins marqués du sceau d'une malédiction qui ne dit pas son nom".
|